Scott Redding (MGM BONOVO Racing) est revenu sur la Panigale V4 R pour le Championnat du Monde MOTUL FIM Superbike 2025, et cela a porté ses fruits presque immédiatement puisqu'il s'est rapproché d'un podium en Australie. Portimao a été plus difficile pour lui, mais il a parlé avant l'action en piste au Portugal de son retour chez Ducati, de sa réadaptation à la moto qu'il a pilotée en 2020 et 2021, et de ce que cela lui a fait de se battre à nouveau aux avant-postes après un début canon à Phillip Island.

 

DE RETOUR CHEZ DUCATI : « C'est bien de me sentir à nouveau moi-même et de pouvoir piloter selon mon propre style »

 

Redding est arrivé en WorldSBK en 2020 avec l'équipe Aruba.it Racing – Ducati, au guidon de la Panigale V4 R, et y est resté pendant deux saisons, terminant deuxième et troisième au classement général et remportant 12 victoires et 37 podiums. En 2022, il signe chez ROKiT BMW Motorrad WorldSBK, où il n'obtient que trois podiums lors de sa première saison. En 2024, il rejoint Bonovo Action BMW, une équipe avec laquelle il continuera en 2025, bien que sous le nouveau nom de MGM BONOVO Racing et avec Ducati.

 

Concernant son retour sur la Panigale V4 R, Redding a déclaré : « Après trois saisons assez difficiles, je suis de retour chez Ducati et je me sens très bien. C'est bon de me sentir à nouveau moi-même sur la moto et de pouvoir piloter avec mon style. C'est une source de motivation ; quand je rentre à la maison et que je m'entraîne, j'ai l'impression d'être entouré d'un bon groupe et d'avoir une bonne moto. C'est ce que je recherche. Les différences entre la moto des trois dernières années et celle que je pilote actuellement sont nombreuses. C'est le jour et la nuit. Personnellement, j'ai de meilleures sensations à l'avant avec la Ducati, mais d'autres pilotes qui ont changé de moto disent avoir un meilleur feeling à l'avant. Il y a des différences, mais cela dépend aussi des préférences du pilote et de ce qu'il considère comme bon. »

 

RÉADAPTATION À LA DUCATI : « Je pensais que j'allais monter sur la moto et être immédiatement devant ! »

 

Comme pour tout pilote qui change de moto, il y a une période d'adaptation, ou dans le cas de Redding, de réadaptation, pour apprendre les nuances, surtout après une période de développement comme celle de Ducati. Redding a expliqué que c'était plus difficile que prévu, surtout si l'on considère que le programme d'essais hivernaux a été affecté par le mauvais temps à Jerez et à Portimao, ce qui a limité le temps de piste sèche pour tous les pilotes sur la grille.

 

« Le retour à la Ducati a été un peu difficile », a poursuivi Redding. « Honnêtement, je pensais monter sur la moto et être immédiatement devant. J'étais un peu surpris de ne pas me sentir vraiment bien. Petit à petit, c'est arrivé. Ça a pris un peu plus de temps que prévu, mais bon. On n'a pas eu beaucoup de temps pendant les essais. Trois jours avec des conditions de piste difficiles. Je commence à appréhender les réglages de la moto car ils ont un peu changé, l'électronique et les pneus ont changé. C'étaient les mêmes pneus que sur l'autre moto, mais les sensations étaient différentes. J'ai dû explorer toutes les sensations et possibilités, et ça m'a pris plus de temps que prévu. »

 

LE PREMIER ROUND : « Être là à se battre ne fait qu'attiser le feu »

 

La première course de retour de Redding avec Ducati a eu lieu à Phillip Island, où il a immédiatement été devant, mais a manqué de peu un podium de rêve. Il a terminé cinquième, quatrième et quatrième, mais a pu se battre aux avant-postes, même si à Portimao il a eu plus de difficultés (un abandon et deux P15). Il a néanmoins démontré sa capacité à se battre aux avant-postes lors du Round Australien.

 

Analysant sa visite à Phillip Island, le n°45 a ajouté : « Lors de la première manche, j'étais content. Je voulais un podium et j'espérais l'obtenir, honnêtement, je ne vais pas vous mentir. Mais être à nouveau là-bas et me battre m'a donné le sentiment de pouvoir rivaliser avec eux et d'être à nouveau compétitif. Le plus important que j'ai retenu de l'Australie, c'est la confiance en moi. Se battre avec les gars de devant, c'est toujours différent ; c'est une stratégie et une course différentes. C'était quelque chose que j'avais besoin de retrouver, de réapprendre en course, sur le moment. De plus, être sur la grille et penser pouvoir monter sur le podium, c'est totalement différent mentalement. Courir et se battre avec eux, c'était vraiment sympa. Dépasser Álvaro, Toprak, être derrière Bulega et Iannone… Retrouver ce niveau de confiance était une sensation formidable, et c'est pour ça que je cours. »

 

« Cela a été trois années difficiles », a-t-il poursuivi. « Ce n'est pas facile, on commence à douter de soi. Toprak arrive, il a fait un excellent travail avec la moto, et on se dit : "C'est peut-être moi." En tant que pilote, douter de soi est probablement le pire ennemi que l'on puisse avoir. Mais c'est du passé ; j'ai réussi à m'en remettre. J'avais l'impression que je pouvais faire mieux, mais je n'ai pas réussi à le prouver. Participer à ces courses ne fait qu'attiser ma confiance en moi. En moto, c'est un facteur déterminant. »